Notre patronne

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Sainte Bernadette (1844 -1879)

Bernadette à Lourdes

Bernadette Soubirous est née à Lourdes, petite ville des Pyrénées, le 7 janvier 1844 dans une famille de meuniers qui vivait assez aisément dans les premières années de la vie de Bernadette. Peu à peu, des ennuis de santé s’accumulent dans la famille. Les moulins à eau commencent à disparaître, c’est le début de l’industrialisation. L’argent vient à manquer au moulin. Son père et sa mère, François Soubirous et Louise Castérot s’endettent comme tant d’autres.

En quelques mois, ils sont devenus « brassiers », n’ayant plus que la force de leurs bras à louer à qui veut bien leur offrir du travail.

En 1854, avec leurs 4 enfants ils doivent quitter le moulin de Boly. Ils changent plusieurs fois de domicile, chaque fois moins cher et plus petit jusqu’à être hébergés gratuitement dans une seule pièce sombre et insalubre de l’ancienne prison de la ville, le Cachot, « un bouge infâme et sombre où aucun être humain ne pourrait habiter » (Procureur impérial Dutour – parlant du cachot).Pour les Soubirous c’est l’enchaînement de la misère : chômage, expulsion, soupçon, exclusion, mépris… Bernadette a une santé précaire, elle souffre de l’estomac et, touchée par une épidémie de choléra elle en gardera un asthme tenace. Elle fait partie des enfants qui, à cette époque en France, ne savent ni lire ni écrire parce qu’ils sont obligés de travailler. Elle n’est scolarisée que par moments dans la classe des petites filles pauvres de l’Hospice de Lourdes tenu par les « sœurs de la Charité de Nevers ».En 1858, viendra pour elle le temps des apparitions.

Pendant les apparitions

Le 11 février 1858, Bernadette Soubirous, âgée de 14 ans, part du Cachot avec sa sœur et une amie pour aller chercher du bois mort au bord du Gave, à Massabielle. Il fallait se chauffer. Tout a commencé par le bruit du vent dans les peupliers… Dans le creux du rocher, Bernadette aperçoit une « dame en blanc »la Vierge Marie est apparue 18 fois à Bernadette Soubirous, entre le 11 février et le 16 juillet 1858, à la grotte de Massabielle, près de Lourdes. Elle demanda à Bernadette de devenir sa messagère et de travailler, à sa manière, à la conversion des pécheurs. Elle lui demanda aussi d’établir un lieu de prière et de pèlerinage. Elle lui confirma le dogme proclamé quatre ans plus tôt par le Pape Pie IX : « Je suis l’Immaculée Conception ». Bernadette sera une humble servante qui s’effacera quand l’Eglise accepte le message de la Vierge Marie. A travers ces rencontres surprenantes, Bernadette Soubirous comprend, grâce à Marie, que Dieu s’intéresse à elle, qu’il se fait proche des plus pauvres, de ceux que le monde ignore et exclut. Pendant toute cette période, Bernadette ne se laisse pas intimider, ni par ceux qui l’interrogent ni par la foule. Elle reste simple et libre.

Bernadette à l’Hospice

Après les apparitions, Bernadette Soubirous est accueillie à l’Hospice de Lourdes tenu par les Sœurs de la Charité de Nevers. Elle y passât 8 ans de sa vie. Ce sera pour elle le temps de réfléchir à ce qu’elle veut faire de sa vie autrement dit le temps de choix. La communauté accueille Bernadette, en la laissant libre de trouver elle-même sa vocation. Elle prendra du temps pour se décider : « Je vais chez les sœurs parce qu’elles ne m’ont pas attirée », et « j’aime beaucoup les pauvres, j’aime soigner les malades, je resterai chez les Sœurs de Nevers ». Elle voit vivre les sœurs au quotidien avec les malades, les vieillards pauvres ainsi que les petites filles de familles sans ressource. En effet, les sœurs sont proches des plus pauvres, comme le demandait le fondateur de la congrégation, Jean-Baptiste Delaveyne. « J’aime beaucoup les pauvres, j’aime soigner les malades, je resterai chez les Sœurs de Nevers ».

Aux sœurs de la charité de Nevers

Le 7 juillet 1866, elle partit  chez les Sœurs de Nevers à la Maison-Mère, appelée alors Saint-Gildard. Le lendemain de son arrivée, dans son costume de pyrénéenne, Bernadette fait pour la dernière fois le récit des apparitions devant 300 sœurs rassemblées pour l’écouter. Après quoi, elle entre dans le temps de formation à la vie religieuse.

Le 30 octobre 1867, avec 44 novices, Bernadette fait son premier engagement dans la vie religieuse. Elle aurait aimé partir dans une communauté pour prendre soin des malades et des pauvres. Parce que sa santé ne le lui permet pas, elle reste à la Maison Mère avec l’emploi d’aide-infirmière et celui de la prière. Au cours de ses 13 années à Saint-Gildard, Bernadette sera successivement aide-infirmière, responsable de l’infirmerie, sacristine et le plus souvent malade elle-même.   Sa vie est simple, ordinaire. Bernadette a un caractère joyeux, elle est disponible à ce qu’on lui demande. « Je ne vivrai pas un instant que je ne le passe en aimant ».

Elle fait de longs séjours à l’infirmerie. Atteinte d’une tumeur à un genou et d’une tuberculose pulmonaire qui la font beaucoup souffrir, cela ne l’empêchera pas de prononcer ses vœux définitifs le 22 septembre 1878.Elle meurt le 16 avril 1879, à 15 h 30, à l’âge de 35 ans. Elle est inhumée dans la chapelle Saint Joseph au milieu du jardin.

Les trois exhumations 

Avant sa béatification et sa canonisation, trois exhumations ont eu lieu en 1909, 1919 et 1925, en présence des médecins, magistrats et des fonctionnaires municipaux.

La première exhumation a eu lieu trente ans après sa mort, en présence aussi de religieuses âgées, qui l’avaient vue sur son lit de mort: à l’ouverture du cercueil, la revoir intacte, transfigurée, sans plus aucun signes de ses souffrances, leur procura un tel choc qu’elles se trouvèrent mal.  Ses dents, ses ongles, ses cheveux étaient tous en place, sa peau et ses muscles étaient élastiques.Par contre, l’humidité était telle qu’elle avait corrompu ses vêtements et atteint le chapelet.

La deuxième exhumation a eu lieu en 1919, 40 ans après sa mort, les deux médecins, le Dr Talon et le Dr Comte, ont chacun rédigé leur rapport dans deux pièces différentes, pour garantir leur liberté.

Le Dr Comte constate : « Après examen, je constate que le corps de la Vénérable Bernadette est intact, squelette complet, muscles affaiblis mais bien conservés ; seule la peau était ridée (…). Le corps ne présentait aucun signe de putréfaction ou de décomposition, comme on pouvait naturellement s’y attendre quarante ans après les funérailles. »

Ils ont noté que le corps se trouvait dans le même état que dix ans plus tôt: aucun signe de corruption. La peau était un peu plus foncée, peut-être du fait d’une toilette effectuée par les religieuses en 1909.

La troisième et dernière exhumation a été effectuée, comme c’est la tradition,  deux jours avant sa béatification, le 14 juin 1925, et quarante-six ans après sa mort. Une autopsie a été pratiquée- pour obtenir une relique -: ils ont déclaré « inexplicable » du point de vue de la science la parfaite conservation des organes internes.Une pellicule de cire a seulement été appliquée pour préserver l’aspect de la peau, modifié par la toilette de 1909.

 Sa béatification et sa canonisation

Elle est béatifiée par Pie XI le 14 juin 1925. Le 3 Août, son corps, placé dans une châsse de verre et de bronze, est transféré dans la chapelle Saint-Gildard, où les pèlerins  affluent depuis pour prier auprès d’elle. Elle est canonisée le 8 décembre 1933 par le pape Pie XI, non en raison des apparitions, mais en raison de l’exemplarité de sa vie. Les mains jointes autour d’un chapelet, la tête inclinée sur son épaule gauche, sainte Bernadette, qui a pourtant enduré de grandes souffrances, offre aux pèlerins l’image du bonheur.

Sainte Bernadette priez pour nous.
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Sœur Marie Nestor NZISABIRA est née dans la paroisse Bukeye, Archidiocèse de Bujumbura en 1940.

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