Sœur Marie Nestor NZISABIRA est née le 10 juin en 1940 dans la paroisse Bukeye, Archidiocèse de Bujumbura. Elle avait émis ses premiers vœux dans la Congrégation des Sœurs Bene -Tereziya du Burundi le 2 juillet 1964. En 1967, Sœur Marie Nestor NZISABIRA décidait de quitter la Congrégation Bene-Tereziya après un discernement pieux de sa vocation afin de se préparer à la fondation d’un Institut qui se consacrerait aux enfants orphelins et abandonnés, personnes âgées sans protection sociale et d’autres vulnérables.
En effet, sa vocation de venir en aider aux petits et aux pauvres, surtout les enfants orphelins, abandonnés et autres vulnérables vient de loin même avant d’entrer dans la vie religieuse. La Congrégation des Sœurs Bene-Tereziya a comme charisme d’être apôtre de la Bonne Nouvelle et c’était au cours de la formation au Noviciat qu’elle a pu murir sa vocation par la lumière de l’Esprit Saint.
Après ses premiers vœux, elle exerçait l’apostolat dans un centre nutritionnel pendant trois ans comme encadreuse et elle était toujours en contact avec les plus pauvres ainsi que les enfants souffrants de la malnutrition et ses conséquences néfastes. Cet apostolat a été une opportunité très pertinente pour discerner sa propre vocation. C’est ainsi qu’elle a pris décision d’aller fonder un institut qui s’occuperait des enfants orphelins, abandonnés, des personnes âgées délaissées et autres vulnérables. En 1967,Sr Marie Nestor NZISABIRA d’accord avec sa Supérieure générale ,elle eut une permission de quitter la congrégation Bene-Tereziya pour se préparer à la nouvelle orientation de l’apostolat : l’éducation des enfants orphelins et abandonnés, l’assistance aux personnes âgées sans protection et autres vulnérables.
Fondation de l‘Institut
Pour bien se préparer, en 1968-1970,Sœur Marie Nestor NZISABIRA effectua en Europe et un stage pour l’éducation des orphelins afin de s’initier à cette nouvelle orientation. Elle fit un an et demi en France et six mois en Suisse dans des orphelinats. Au cours de cette période, elle se mit en contact avec les Sœurs de la Charité de Nevers et elle a eu la chance de connaître la vie de Sainte BERNADETTE SOUBIROUS. A travers ce contact, l’idée de prendre Sainte Bernadette comme Patronne de son futur Institut s’intensifiait. Pendant son séjour dans la Congrégation des Sœurs de la Charité à Nevers, elle était très contente parce qu’elles s’occupaient des enfants orphelins. A son retour, Sœur Marie Nestor NZISABIRA est allée vivre dans la paroisse de Mugera où une fille catéchiste avait des orphelins, Mademoiselle NYANZIRA Rose, communément appelée « Mwigisha Roza.»
Après quelques jours, certaines jeunes filles vinrent se joindre à elle. Elles voulaient se consacrer à l’éducation des enfants orphelins, aux enfants délaissés et autres enfants en difficultés et se dévouer jour et nuit pour le bien-être des orphelins. Quelques-unes avaient une vocation religieuse authentique.
C’est ainsi que vers la fin de 1970, Sœur Marie Nestor annonça à Monseigneur l’Archevêque de Gitega l’objectif primordial de ces jeunes filles. L’Archevêque y réfléchit et lui demanda de penser à une préparation suffisante de ces jeunes filles. Dès lors, elle préparait un règlement pour une nouvelle famille religieuse appelée « Sodalité des filles de Sainte Bernadette du Burundi.» Le Père Jean Baranton un des Pères Missionnaires de Notre Dame d’Afrique fut nommé par l’Archevêque comme« Aumônier » de cette sodalité mise sous le patronage de Sainte Bernadette Soubirous. En 1974, Monseigneur l’Archevêque autorisa trois de ces jeunes filles à émettre leurs Vœux en la présence du Curé de la paroisse Mugera le 19 /7/ 1974.

Délogement de la Paroisse Mugera pour Mushasha
Sœur Marie Nestor NZISABIRA se heurtait à un problème majeur entre autres l’exiguïté de l’emplacement et l’escarpement du lieu qui ne lui permettaient pas de continuer l’élargissement, alors que le nombre d’enfants en nécessiteux croissait de jour en jour. En plus de cela, il y avait des difficultés de transport des enfants malades à l’hôpital le plus proche et des soins pour des examens de laboratoire parce qu’entre Gitega-Mugera il y a 50 km aller-retour. C’est pourquoi en 1973, elle a pris la décision d’abandonner Mugera pour aller bâtir l’orphelinat de la Providence à MUSHASHA, sur le terrain du Diocèse qui est proche de l’hôpital. Par l’entreprise du Diocèse, elle fit connaissance avec différentes œuvres de bienfaisance, tant sur place qu’à l’étranger.
Grâce à Mgr André MAKARAKIZA Evêque de Gitega, Sœur Marie Nestor NZISABIRA se mit en relation avec SOS International et finança la transformation de l’orphelinat en village d’enfants SOS GITEGA comprenant dix maisons de cinq enfants chacune, avec une maman d’adoption prise parmi les jeunes filles désireuses de se consacrer au Seigneur pour servir plus particulièrement des enfants orphelins.
Pendant la crise de l’Eglise Catholique du Burundi en 1986, l’Etat s’appropriât du village SOS GITEGA et les Sœurs y quittèrent le 16 Avril 1987.Par conséquent, elles ont été nommées dans les différentes paroisses pour remplacer les Sœurs Missionnaires expulsées par l’Etat.
La reconnaissance officielle
Encouragé par des signes visibles de l’appel de Dieu, Monseigneur André MAKARAKIZA reçut lui-même les vœux des Sœurs Bene-Bernadeta en 1980.Il reconnût cette sodalité comme « Pieuse Union » .Il le déclara dans sa lettre du 5 Septembre 1980 :

«Bien chères filles de Sainte Bernadette, je confie chacune d’entre vous et toute votre famille religieuse à l’affection maternelle de Marie. Par la présente lettre, je confirme reconnaissance de votre Institut que je vous ai déjà donnée oralement le 14 Août dernier, lorsque pour la première fois je suis venu personnellement recevoir vos vœux et vous engager à les faire désormais d’une manière publique, comme acte religieux auquel participe notre communauté ecclésiale et comme encouragement aux jeunes appelées à se consacrer à Dieu.
Je désire surtout insister sur l’appel de Dieu qui est adressé à chacune d’entre vous à conserver et à développer en elle et dans vos communautés la grâce de Dieu qui est à l’origine de votre Institut.
Cette grâce est aussi un esprit de dévotion filiale, humble et solide à la vierge Immaculée . La vierge Immaculée vous portera évidemment à aimer de tout votre cœur son fils Jésus-Christ.
Cette grâce est aussi un esprit de foi convaincue et agissante en cette Parole de Notre Seigneur : « En vérité je vous le dis, tout ce que vous avez fait pour l’un ou l’autre des plus petits parmi les miens, c’est à moi que vous l’avez fait».
Enfin, cette grâce est un esprit de docilité filiale à l’égard de l’autorité ecclésiastique des territoires dans lesquels vous aurez à travailler, au Burundi ou en dehors du Burundi.
Il ne me reste qu’à implorer sur vous les plus abondantes bénédictions de Dieu et à vous assurer de mon meilleur souvenir dans la prière, spécialement lorsque je serai au pied de la grotte de lourdes. »
Le 1er Août 1982, un évènement très important pour l’Institut. Il y eut prise d’habit religieux donc une robe bleue, un voile blanc avec une petite bande bleue et une médaille de Sainte Bernadette.

Le renouveau par Son Excellence Monseigneur Joachim RUHUNA
C’est ainsi que en 1990, Son Excellence Monseigneur Joachim RUHUNA dota l’Institut des Sœurs Bene- Bernadeta de Constitutions s’inspirant du récent Code de Droit Canonique et précisant très bien les exigences de la vie religieuse .Ce fut une étape très importante pour l’Institut. Ces constitutions ont remplacé les règles provisoires en vigueur et qui faisant une large place à la parole de Dieu et à Sainte Bernadette Soubirous. Ces constitutions permirent tout de suite à l’Institut de réaliser un chapitre général dans lequel ont été élu de nouvelles responsables élues par les membres.
Son Excellence Monseigneur Joachim RUHUNA le successeur de Son Excellence André MAKARAKIZA, d’heureuse mémoire s’est préoccupé ardemment de l’Institut des Sœurs Bene- Bernadeta. Il lui donna une orientation nouvelle adaptée au temps actuel de l’Eglise et au niveau de l‘Institut.
En outre, Son Excellence Monseigneur Archevêque Joachim RUHUNA nomma Abbé Paul BURIRE comme modérateur ayant mandat d’accompagner l’Institut dans son évolution. Soucieux de la bonne croissance de l’Institut, il fut relevé le niveau intellectuel des candidates au Noviciat qui avait déménagé en1983 de Mushasha pour Mumuri. Le recrutement devrait désormais tenir compter des études faites : trois ans post primaire au minimum et mieux encore avoir un diplôme ou un certificat des études accomplies. L’objectif primordial pour ce niveau intellectuel très élevé était de permettre aux jeunes en formation de mieux comprendre la réalité même de la vie religieuse et de donner plus d’assurance et performance dans les services confiés aux Sœurs Bene-Bernadeta.

L ‘Institut des Sœurs Bene-Bernadeta est élevé au Statut du Droit diocésain par Son Excellence Monseigneur Simon NTAMWANA Archevêque de Gitega le 05 Janvier 2007.
SUCCESSION DES EVEQUES QUI ONT BEAUCOUP CONTRIBUE DANS L’EVOLUTION DE L’INSTITUT.

« Je confie chacune d’entre vous et toute votre famille religieuse à l’affection maternelle de Marie. »

« Je profite de cette présentation pour vous exhorter à suivre le chemin de votre patronne,Sainte Bernadette,qui ne cessait de répéter que « obéir c’est aimer »,et pour qui Jésus seul était le But ,le Maitre ,le Guide,la Joie,la Richesse,l’Ami.»

« Chères sœurs de sainte Bernadette, soyez fortes de la même source que sainte Bernadette votre patronne, le christ Eucharistie. Il est la source intarissable de l’amour que vous manifesterez à chaque être humain et entre vous. »