Notre fondatrice

(1940-2012)
Sr Marie Nestor NZISABIRA est née à Katukuza, le 10 juin 1940 dans la paroisse Bukeye, Archidiocèse de Bujumbura. Elle a fait ses études primaires et ménagères à Bukeye. Issue d’une famille religieuse et surtout sa mère qui était très pieuse, elle reçut le baptême très tôt au nom de Sabine NZISABIRA
A l’époque, il y avait une vieille maman INABANGAZA dans la paroisse qui était toujours présente et régulière aux messes célébrées au cours de la semaine. Cette vieille maman était sensible aux enfants qui venaient prier à la messe pendant la semaine. Pour les inciter, elle donnait à ceux qui étaient ponctuels des petits bancs pour s’asseoir devant et Marie Nestor NZISABIRA était parmi eux . A son enfance, elle aimait beaucoup jouer avec les autres, elle était courageuse pour les activités quotidiennes et même pendant la saison culturale(Impeshi), elle alla à l’école après avoir cultivé dans les champs.
Elle se sentait appelée par Dieu étant en 5 ème année primaire, et étant en contact avec les Sœurs Bene-Tereziya, sa vocation s’évoluait. En 1960, elle a été nommée responsable du centre Socio – éducatif de Mbuye, Diocèse de Bujumbura. En1960, le 10 Août, elle entrait dans la Congrégation des Sœurs Bene-Tereziya et émit ses premiers vœux le 2 juillet 1964. En 1967, Sœur Marie Nestor NZISABIRA décidait de quitter la Congrégation Bene-Tereziya après un discernement pieux de sa vocation afin de se préparer à la fondation d’un Institut qui se consacrerait aux enfants orphelins, abandonnés, personnes âgées sans protection sociale et d’autres vulnérables.
En effet, sa vocation de venir en aide aux petits et aux pauvres, surtout les enfants orphelins, abandonnés et autres vulnérables vient de loin même avant d’entrer dans la vie religieuse. La Congrégation des Sœurs Bene-Tereziya a comme charisme d’être apôtre de la Bonne Nouvelle et c’était au cours de la formation au Noviciat qu’elle a pu murir sa vocation par la lumière de l’Esprit Saint.
Après ses premiers vœux, elle exerçait l’apostolat dans un centre nutritionnel pendant trois ans comme encadreuse et elle était toujours en contact avec les plus pauvres ainsi que les enfants souffrants de la malnutrition et ses conséquences néfastes. Cet apostolat a été une opportunité très pertinente pour discerner sa propre vocation. C’est ainsi qu’elle a pris décision d’aller fonder une congrégation qui s’occuperait des enfants orphelins, abandonnés, des personnes âgées délaissées et autres vulnérables. En 1967, Sr Marie Nestor NZISABIRA d’accord avec sa Supérieure générale ,elle eut une permission de quitter la congrégation Bene-Tereziya pour se préparer à la nouvelle orientation de l’apostolat : l’éducation des enfants orphelins et abandonnés, l’assistance aux personnes âgées sans protection et autres vulnérables.
De 1968-1970 ,Sœur Marie Nestor NZISABIRA effectua en Europe un stage pour l’éducation des orphelins afin de s’initier à cette nouvelle orientation. Elle fit un an et demi en France et six mois en Suisse dans des orphelinats. Au cours de cette période, elle se mit en contact avec les Sœurs de la Charité de Nevers et elle a eu la chance de connaître la vie de Sainte BERNADETTE SOUBIROUS. A travers ce contact, l’idée de prendre Sainte Bernadette comme Patronne de son futur institut s’intensifiait. Guidée par le Saint Esprit, elle plaça son œuvre sous le patronage de Sainte Bernadette.Pendant son séjour dans la Congrégation des Sœurs de la Charité à Nevers, elle était très contente parce qu’elles s’occupaient des enfants orphelins. A son retour, Sœur Marie Nestor NZISABIRA est allée vivre dans la paroisse de Mugera où une fille catéchiste avait des orphelins, Mademoiselle NYANZIRA Rose, communément appelée « Mwigisha Roza.»
Après quelques jours, certaines jeunes filles vinrent se joindre à elle. Elles voulaient se consacrer à l’éducation des enfants orphelins, aux enfants délaissés et autres enfants en difficultés et se dévouer jour et nuit pour le bien-être des orphelins. Quelques-unes avaient une vocation religieuse authentique.
C’est ainsi que vers la fin de 1970, Sœur Marie Nestor annonça à Monseigneur l’Archevêque de Gitega l’objectif primordial de ces jeunes filles. L’Archevêque y réfléchit et lui demanda de penser à une préparation suffisante de ces jeunes filles. Dès lors, elle préparait un règlement pour une nouvelle famille religieuse appelée « Sodalité des filles de Sainte Bernadette du Burundi.» Le Père Jean Baranton un des Pères Missionnaires de Notre Dame d’Afrique fut nommé par l’Archevêque comme« Aumônier » de cette sodalité mise sous le patronage de Sainte Bernadette Soubirous. En 1974, Monseigneur l’Archevêque autorisa trois de ces jeunes filles à émettre leurs Vœux en la présence du Curé de la paroisse Mugera le 19 /7/ 1974.
En 1980, Monseigneur André MAKARAKIZA reconnût la sodalité comme « Pieuse Union » .Il le déclara dans sa lettre du 5 Septembre 1980. Le 05 Janvier 2007 l’Institut est élevé au Statut du Droit diocésain.
Un mois avant sa mort, elle laissa un écrit, daté du 9 août 2012 et morte le 13 septembre 2012 d’une mort naturelle. Elle s’adressa aux membres de l’Institut présents et futurs en les conseillant avec instance d’aimer l’enfant orphelin, de s’approcher de préférence aux plus pauvres, de ceux que le monde ignore et exclut, les confiant aussi la responsabilité de leur devoir d’annoncer la Bonne Nouvelle de l’amour de Dieu aux petits et aux pauvres.
L’exemple de Sainte Bernadette a touché notre fondatrice Sœur Marie Nestor NZISABIRA et l’a choisi comme patronne et modèle. Aujourd’hui, elle continue de nous inspirer à travailler pour nos frères et sœurs, en particulier pour les pauvres d’entre les pauvres, les délaissés ,les marginalisés et ceux qui souffrent de l’humiliation de la traite des êtres humains.


La raison qui a poussé notre fondatrice Sr Marie Nestor NZISABIRA à quitter la congrégation des sœurs Bene Tereziya, c’est l’esprit de compassion envers les pauvres et les plus démunis. L’Ancien comme le Nouveau Testament montrent que Dieu veut que ses enfants fassent preuve de compassion envers les pauvres et les nécessiteux. Sr Marie Nestor NZISABIRA n’est jamais indifférente au sort de ceux qui sont dans le besoin et même la Bible nous appelle à prendre soin des pauvres. Dieu a dit au bon Roi Josias : « Il faisait droit au faible et au pauvre, et tout allait bien. N’est-ce pas cela, me connaître ? déclare l’Éternel. » (Jérémie 22.16). C’est cet esprit de voir notre Seigneur dans la personne du pauvre qui a marqué toute la vie de Sr Marie Nestor NZISABIRA. Sœur Marie Nestor NZISABIRA n’a jamais fermé son oreille au cri du malheureux.Le charisme des sœurs Bene Tereziya est d’être apôtre de la bonne nouvelle mais quant à sœur Marie Nestor NZISABIRA ce fut le contraire,elle pensa souvent aux plus pauvres raison pour laquelle elle décida de dénoncer son avis à sa supérieure générale, et lui avec son conseil lui accorda la permission de quitter la congrégation Bene Tereziya.
Notre âme exalte le Seigneur car il a fait de nous de grandes choses. Nous sommes très reconnaissantes d’avoir Mugera comme milieu significatif de l’Institut des sœurs Bene-Bernadeta car c’est un milieu où notre Institut a vu le jour. C’est dans ce même milieu où notre fondatrice a émis ses vœux pour se mettre dans les mains du seigneur avant de s’initier à sa nouvelle orientation.A l’exemple de notre fondatrice,nous sommes appelées à répondre aux cris de ceux qui sont frappés par la détresse corporelle ainsi que spirituelle.Jésus a dit que ceux qui prennent soin des pauvres ,des malades et des nécessiteux le font à lui personnellement (Matthieu 25.35-40). La sœur de Mwene-Bernadeta émet ses vœux de garder la chasteté ,la pauvreté et l’obéissance en s’engageant à se consacrer au service des orphelins et enfants abandonnés et des personnes âgées malheureux partout où elle sera car tout ce qu’elle leur fera c’est à Jésus -Christ même qu’elle l’aura fait.
«Le bien se répand sans musicien professionnel jouant de la trompette d’harmonie ».