« Ma vie, Seigneur, je Te l’offre en sacrifice vivant »
Ce samedi 26 juillet, une solennité toute particulière a embrasé la Cathédrale Christ Roi de Mushasha, où la Congrégation des Sœurs de Sainte Bernadette s’est rassemblée pour rendre grâce au Seigneur lors d’une célébration eucharistique empreinte de ferveur, de prière et de lumière.
Cette messe, marquée par la joie de la vocation et la fidélité de l’engagement religieux, fut l’occasion de célébrer plusieurs étapes significatives dans la vie consacrée :
Neuf novices ont offert pour la première fois leur vie à Dieu en prononçant leurs vœux temporaires, réponse libre et amoureuse à l’appel du Seigneur.
Quatre sœurs ont renouvelé leur « oui » définitif en prononçant leurs vœux perpétuels, s’unissant pour toujours au Christ dans le don total de leur être.
Sept jubilaires ont célébré 25 années de consécration, témoignant d’une fidélité constante au service de l’Évangile.
Et deux autres sœurs ont rendu grâce pour 50 années de vie religieuse, vécues comme une offrande pure et sans réserve, un véritable sacrifice vivant, à l’image du Christ serviteur.
Exhortation spirituelle : un appel vibrant à l’amour miséricordieux
Lors de la célébration eucharistique qu’il a présidée avec une ferveur empreinte d’humilité, Son Excellence Monseigneur l’Archevêque Émérite de Gitega, dans son homélie profonde et inspirante, a exhorté les religieuses de l’Institut des Sœurs Bene-Bernadeta à raviver leur vocation d’amour et de service.
Il leur a rappelé, avec douceur et conviction, la nécessité de se rapprocher des orphelins et de tous ceux que la société rejette ou marginalise, en les entourant d’un amour authentique, nourri par la simplicité et l’abandon à Dieu, à l’image de sainte Bernadette. Il les a invitées à devenir des messagères de la charité, des témoins vivants de l’Évangile, portant cet amour divin aux confins de la société, là où il est le plus ardemment attendu.
S’appuyant sur la parole du Christ :
« En vérité, en vérité, je vous le dis : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait »,
il les a appelées à demeurer vigilantes, prêtes, toujours ceintes du tablier du service et de la compassion.
Il a poursuivi en évoquant une forme nouvelle d’orphelinat, bien plus insidieuse que celle à laquelle elles étaient habituées : non plus seulement des orphelins de chair, mais des orphelins spirituels. Il s’agit de ces enfants de Dieu égarés, qui se détournent de leur Créateur pour s’attacher aux biens éphémères de ce monde, se laissant séduire par les illusions de la richesse et du mensonge. Ils prétendent aimer Dieu, mais en réalité, leur cœur s’est attaché à ce qu’ils poursuivent avec avidité.
Ces âmes, a-t-il dit, sont devenues orphelines parce qu’elles fuient le Père céleste. Elles ont désespérément besoin de guides spirituels, de femmes consacrées comme Bernadette, capables de leur redonner le goût de Dieu, de raviver en elles l’étincelle de l’amour divin, et de leur rappeler que, quelle que soit leur prospérité apparente, sans Dieu, tout mène à la mort spirituelle.
Il a déclaré avec une vive espérance :
« Vous qui avez choisi de prendre soin des orphelins, nous souhaitons vous voir aller de l’avant, nous guider sur le chemin de la foi, à l’image du Christ ressuscité qui, s’adressant à sainte Marie-Madeleine, dit :
‘Va dire à mes frères que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu.’ »
Face à un monde qui renie de plus en plus la présence divine, il a lancé un appel ardent aux filles spirituelles de sainte Bernadette : qu’elles élargissent leur maternité, qu’elles se lèvent et aillent à la rencontre de ces orphelins spirituels, en proclamant avec foi la parole du Christ :
« Je ne viens vous annoncer rien d’autre que ceci : j’ai un Père, et ce Père est votre Dieu, tout comme il est le mien. »
Enfin, s’adressant à toute l’assemblée avec une ferveur pastorale, il a exhorté chacun à imiter le Christ en ces termes :
« Frères et sœurs bien-aimés, suivons fidèlement les pas du Christ. Que chacun de nous s’attache à Jésus-Christ, le Fils de Dieu, qui, pour nous atteindre et nous rassembler, a revêtu la condition humaine, a pris la forme de serviteur, s’est abaissé et s’est fait obéissant jusqu’à la mort, la mort sur une croix. »
